vendredi 21 décembre 2012

AVAIL - 4am Friday Cd 96 (Lookout)



























Non, je ne vous parlerai pas de la fin du monde aujourd'hui, je laisse ça aux médias sérieux. De toutes façons, qu'est ce que je pourrais en dire? Qu'hier, je suis allé au supermarché et qu'aux caisses ça causait sévère de la possiblité d'une apocalypse imminente? La discussion était assez endiablée et chacun y allait de son petit commentaire. En partant, la caissière m'a dit bonne journée.Je lui ai répondu bonne fin du monde. Il a ri à ma blague mais j'ai bien vu qu'elle riait jaune. Elle était pas certaine de revoir sa caisse le lendemain et de ricaner avec ses collègues et les clients de la superette (elle est comme ça cette caissière, elle est sympathique, elle est toujours en train de rire et de plaisanter avec tout le monde). Un doute subsistait. Faut dire qu'il y a eu un tel battage médiatique que ça en est devenu une information des plus crédibles. Ah le pouvoir qu'ils ont ces cons! Pas les mayas, les médias... Pour un peu, ils nous feraient presque croire qu'on est en train de traverser une crise grave en ce moment... Mais on est pas là pour commenter l'actualité, nous on se se contente du passé, parce que c'était quand même bien mieux avant... Tu m'étonnes!
Qu'est ce que je pouvais me faire chier dans les années 90! Encore plus que dans les années 80! J'étais plus tout à fait un gosse mais j'en avais pas vraiment conscience. La plupart de mes potes étaient casés et cette vie ne m'intéressait pas vraiment. Et faut bien dire qu'elle s'intéressait pas à moi non plus. On était encore quelques uns à tenir le coup devant ce qui semblait une vie toute tracée et teintée de chômage, de relation vouée au divorce et d'alcoolisme latent. Mais pour combien de temps?
Questions loisirs, c'était pas ça qu'était ça... Ça faisait longtemps que la pastali ne faisait plus que nous chauffer le trou du cul et cette sensation, même si elle très agréable ne suffisait pas à égayer nos tristes existences. Heureusement qu'il y avait la musique. Ah! La musique.... Je devais plutôt dire le punk sous toutes ses déclinaisons. Ça occupait nos vies. On en faisait, on en parlait, on en écoutait, on se copier des cassettes, on passait des commande ensemble... Ça devait être pour ça qu'on s'était retrouvé Le Glaud, Gil et moi au Coq le vendredi 17 juillet 1995 au soir. Avec sans doute quelques listes dont la dernière en date de chez Pyrrhus. Je suis pas sûr que ça s'appelait Pyrrhus à l'époque... Mais bon, c'était la liste de Bruno, un des mecs qui programmait au Vort n vis. Et c'est sans doute comme ça qu'on a appris que le lendemain avait lieu un concert réunissant Avail, 4 walls falling et Sensefield. Putain d'affiche! Et il y avait quoi.? Rien! 700 bornes pour se pointer à Ypres au Vort n vis. On s'est dit pourquoi pas, merde! Après tout, on pourra pas se faire plus chier qu'ici. A ce niveau là, on s'est un peu fourvoyé parce que c'est long tout de même 700 bornes, de nuit, sans dormir. Et le nord à traverser, c'est une abomination. Des bleds comme Saint Quentin ou Laon, ça donne qu'une envie, c'est de devenir alcoolique. Enfin bon, le lendemain on était à Ypres et on avait une journée à tuer. On a visité des cimetières militaires et on s'est sûrement fait chier autant qu'ailleurs, mais dans la nouveauté. L'heure du concert est arrivé et on a découvert le Vort n vis. Nom de dieu! Je m'attendais pas à ça! C'était quand même un peu mythique pour nous le Vort n vis. Ça faisait longtemps (au moins 3 ans) qu'on en entendait parler et je sais pas vraiment à quoi je m'attendais, mais c'était pas à ça. Le concert se passait dans le café et c'est qu'une autre fois que j'ai découvert la salle. On en parlera donc une autre fois. Cette fois ci donc, ça se passait dans le café et ça ressemblait vraiment à un café. En plus de ça, c'était minuscule! Je m'attendais pour des groupes pareils à me retrouver dans une salle d'une contenance  d'au moins 300 personnes, mais on devait être 50 à tout casser et de toutes façons, on aurait pas tenu à plus.
Le concert a commencé avec Faroutski, un groupe local qui m'a pas fait grande impression. Le groupe que je venais voir, c'était 4 walls falling. C'était sûrement mon coté sXe. Sensefield, je connaissais comme ça parce que c'était des anciens Reason to believe (1st Ep ici et Lp là) mais je trouvais ça un peu mièvre. Ce concert m'a appris à mieux aimer. Avail, j'avais des disques et l'image que j'en avais, c'était celle d'un groupe punk mélo avec des tendances emo. Pas mal mais pas transcendantal! Mais nom de dieu mes amis, quelle claque sur scène! Et quelle révélation! Le chanteur comme le batteur était fou furieux et en plus de ça, il y avait une sorte d'olibrius qui sautait dans tous les sens et qui était pas loin de faire peur tellement il faisait n'importe quoi. Ce mec là était un membre du groupe, c'était le danseur en quelque sorte. J'avais entendu dire que c'était un militaire qui avait déserté et qui avait trouvé refuge dans la communauté punk de Richmond. Il suivait Avail en concert pour pas se faire pincer. En tous cas, ils nous ont donné un sacré spectacle Beaubeau et Avail, et à l'écoute de leur 2ème album Dixie, j'ai pu qu'adhérer. Ce que j'ai pas fait avec le 3ème Lp 4am friday. Il a fallu que je le ressorte il y a pas longtemps en triant mes cds et là je me suis rendu compte que oui, cet album est à la hauteur du Dixie. Sûrement un peu mieux produit et forcément un peu moins brut (quoique...), et c'est sans doute ce qui m'a déplu à l'époque. Maintenant, je le dis, c'est un grand album et Avail était un grand groupe. Je regrette pas ces kilomètres parcourus, ces pays inhospitaliers et plats que nous avons du franchir. Et même si c'était 4WF que j'étais allé voir, c'est d'Avail dont je me suis rappelé quand je suis rentré.
Ce que je regrette, c'est que le lendemain de ce concert, il y en avait un autre dans une autre ville belge, avec à peu près la même affiche mais avec Lifetime en plus et State of the nation (je ne me rappelle plus vraiment, mais je crois que l'affiche était plus qu'incroyable, je me demande s'il y avait pas Kosjer d aussi...).  Je leur ai dit à mes potes, on reste, maintenant qu'on est là, autant qu'on en profite. Mais non, on est rentré dans la nuit. Le lendemain, il y en avait un qui avait un truc à faire. Quoi, je vous le demande? Sûrement se faire chier, sans aucun doute...

AVAIL - 4am friday Cd 96 (15 mp3 en 320kbps + pochette recto/verso = 71MB)
  

4 commentaires:

Anonyme a dit…

ah ! le supermarché, les conversations avec la caissière ou le caissier (on ne sait plus trop), la fin du monde ou la faim dans le monde... c'est nul ! on va pas reparler des zobsecks quand meme ? tout ça c'est aussi passionnant qu'un épisode des feux de l'amour. "Qu'est ce que je pouvais me faire chier dans les années 90! Encore plus que dans les années 80!" (sic) on dirait que ça n'a pas vraiment changé depuis... peut etre devrais tu te poser la question autrement. puis t'as un drole de rapport avec la pastalie ??? pour le coup, ça ne donne pas envie de jeter une oreille sur le disque. je me pose des questions sur le bien fondé de ta censure des commentaires débiles (recettes de cuisine, julien et ses copains, numéro 21...) on dirait que tu n'as besoin de personne pour écrire de grosses conneries dont l'interet m'échappe totalement.
Tes blogs : "pollutions nocturnes" et "melodies en sous sol" sont pour le moment beaucoup plus interessant et d'un autre niveau intellectuel.
maitre yoda

jolicoeur a dit…

Désolé, promis je recommencerai plus!

arne a dit…

This is Arne from Kosjer D. We did play a show with those bands in Leuven on that same tour. Good times!

Bakla a dit…

one of my all time favorite hard core records!

free counters

Libellés